L’Art, un facteur de résilience : Pratique et réalité

Nous l’avons surpris à l’œuvre, des valeurs sures, Suppléé par un De Souza Franck Koffi,

Les Associations RAPAA et EZODJIN font œuvre utile

RAPAA, une association qui œuvre pour la prévention, l’accompagnement de l’addiction, en collaboration avec l’association EZODJIN (feu rouge) de l’artiste peintre dessinateur Roger Togbor, vient en aide aux enfants déshérités du quartier Kodjoviakopé Nyékonakpoè de Lomé.

La tradition voudrait que le 25 décembre de chaque année, tous les enfants du monde, quelle que soit leur origine, trouvent un grain de chaleur autour de l’enfant Jésus. Certains, malheureusement, n’ont pas la chance de bénéficier de l’affection, mieux de l’attention de leurs parents, en cette période dédiée à l’enfance, soit qu’ils n’en ont pas, ou que leurs parents ne disposent pas de moyens.

Pour combler cette lacune assez traumatisante pour le bien-être moral, psychique et matériel des enfants, de bonnes volontés parviennent à identifier ces poches de distanciation liées parfois à plusieurs facteurs qu’il n’est pas lieu de rappeler ici.

Afin que des enfants des quartiers Nyékonakpoè Kodjoviakopé puissent trouver affection nécessaire durant ce moment précis, l’artiste peintre et son groupe ont bénéficié du soutien indéfectible de RAPAA.

Pour cette occasion, plus de 23 jeunes des quartiers Ablamé, Katanga, Adjamé… - surnommés entre autres Yema, Bengazi, Franck, Sergio…- ont été regroupés un moment, en un endroit, dans une condition de discipline. Ces jeunes majoritairement sans domicile précis, pour une fois de leur vie, vont fêter ensemble Noël.

C’est un pari gagné de pouvoir unir ces enfants qui dorment à la claire lune, exposés aux mégots de cigarettes abandonnés sur la plage de Lomé. Des enfants qui par leur diversité sont très captivants, bien que distraits, ils manifestent le désir d’exister et d’apprendre. Une énième manifestation de don de soi.

Pour la réinsertion sociale de ces jeunes, le groupe EZODJIN, avec le soutien de RAPAA, se sert de l’Art en vue d’une transformation profonde de leur mentalité, dans ce quartier qu’il faut préciser, à la frontière Togo-Ghana, et n’échappe pas aux influences néfastes des courants migratoires : pauvreté, trafic de stupéfiants, prostitution, alcoolisme, grand banditisme pour lesquels, si rien n’est fait, conduisent à l’effondrement des plus vulnérables.

Cette initiative constitue non seulement une interpellation sur la problématique de l’enfance en milieu difficile, mais également une solution de proximité, venant de Roger Togbor, un jeune lucide qui fait preuve d’abnégation. Un exemple assez poignant, instructif pour les jeunes abandonnés à la rue.

Reportage :

Yerima Amidatou

LOEILDAFRIQUE

00228 97079644