Togo : 6ème édition du COCAIR
La porosité des frontières africaines sont la cause des divers trafics illicites intracontinentaux, sources de plusieurs dangers qui guettent les adolescents et qui laissent libre cour au banditisme, prostitution, vol, crime… avec des incidences considérables sur l’économie des pays. Face au menace que représente aujourd’hui la drogue et ses corolaires sur la sécurité, les dirigeants sont à pied d’ouvre pour trouver une solution adaptée. Entre autres, le renforcement d’aptitude et l’amélioration des capacités à déceler les envoies de marchandises à hauts risques, ce, à travers des systèmes de communication efficaces : le CENcomm et l’I-24/7.
C’est cet outil de ciblage qui fait l’œuvre d’apprentissage à l’hôtel Onomo, depuis le 20 Novembre dernier par les formateurs douaniers des pays de l’Organisation Mondiale des Douanes. Si l’organe international de contrôle de stupéfiants (OICS) indiquait en 2015 que l’Afrique est une porte d’entrée, un couloir de transit pour tous types de drogues acheminées vers les autres continents, cet atelier de formation qui va durer 5 jours est une opportunité offerte aux participants d’apprendre à anticiper les actions des grands producteurs et dealers de cocaïne et de marijuana.
Cet atelier régional de l’opération COCAIR, la sixième du genre organisé par l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) et financé par l’Union Européenne, avec des partenaires comme l’ONUDC, et Interpol compte parmi les participants des pays du Maghreb et du Moyen Orient avec pour thème : « la reconnaissance des produits stupéfaits, l’initiation à l’analyse de risque et au ciblage, ainsi que l’utilisation du CENcomm et de l’I-24/7 ». L’objectif assigné à cette énième formation, est de parvenir à combattre efficacement les réseaux de criminels, de favoriser l’échange d’information en temps réels grâce au logiciel CENcom et l’I-24/7 afin d’arriver à construire un monde plus sûr et sans drogue.
Le commissaire général de l'Office Togolais des Recettes (OTR) à la cérémonie d’ouverture, représenté par le Commissaire des Impôts Adoyi Essowavana, estime qu’à la sortie de cette formation, les participants ont la responsabilité d’être à même de transmettre les connaissances, les pratiques et techniques acquises, avant de féliciter les formateurs et participants venus d’horizons divers de l’Afrique d’avoir permis et favorisé l’organisation et la tenue de cette session.
Pour Remond Sylvain, représentant de l’OMD, il s’agit de tester la capacité opérationnelle des unités de contrôle du projet AIRCOP, mettre en place un dispositif global et cohérent qui s’appuie sur les systèmes de communication modernes, pour compliquer la tâche aux organisations criminelles qui sont impliquées dans le trafic des stupéfiants.
L’OMD compte 182 pays membres dont 24 participent au présent atelier.
L’Œil d’Afrique
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