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L'OEIL D'AFRIQUE

Première sortie officielle de la CCA : Faire lumière sur des réformes au Togo

23 Février 2018, 17:57pm

Publié par LOEILDAFRIQUE

Première sortie officielle de la CCA : Faire lumière sur des réformes au Togo
Première sortie officielle de la CCA : Faire lumière sur des réformes au Togo

 

La CCA donne à la communication son sens dans la gouvernance et la redevabilité

 

 

L’ŒIL D’AFRIQUE, le 23 Février 2018

 

La problématique de la gouvernance

Le cheminement et l’aboutissement des changements entrepris par le gouvernement du Togo pour le développement, bien que conformes aux normes et références en vigueur à travers le monde manquent d’une certaine légitimité du fait des histoires récentes qui mettent le voile sur les institutions de l’Etat.

Tous les efforts consentis par les leaders d’opinions qui n’ont d’autres intérêts que la bonne marche du pays ne sont pas entendus. Quels intérêts votre journal L’œil d’Afrique aurait-il à dénoncer une malversation ou une opacité dans une prétendue société ou administration si ce n’est de permettre que l’Etat ou le Trésor Public puisse efficacement atteindre les objectifs budgétaires qu’il s’est fixé ?

Malheureusement, il est très tôt développé une résistance contre cette démarche préventive qu’assument les journalistes d’investigation pour garantir l’efficience des institutions de l’Etat. Et la conséquence, c’est que les populations qui trouvent dans les médias une certaine référence, se rebiffent et n’intègrent pas entièrement les processus de réformes, ce, avec toutes ses implications.

Les institutions deviennent moins performantes, l’économie stagnante, l’administration s’installe dans le laxisme, la performance des structures institutionnelles sont rouillées du fait de l’absence d’un devoir de redevabilité à l’égard de l’opinion publique. Et tout ceci à mettre à l’actif de qui ?

Aimer son pays ou aimer son président, ce n’est pas de l’applaudir ou de le caresser dans le sens des poils alors que des fauves et des rapaces ruminent dans les sillons du champ public, nuisent et détruisent à l’économie nationale.

Depuis trois ans successifs, les indicateurs sur l’état de la corruption au Togo sont restés identiques. Alors que si nous voyons bien au fond, les efforts fournis au sommet de l’Etat pour endiguer les maux à comparer aux autres Etats voisins sont mille fois plus importants. Mais pourquoi au bout de la chaine, le résultat attendu n’est pas au rendez-vous ? Parce qu’en fait, le maillon faible de la chaine c’est la communication.

Les projets sont conçus, les défis de la communication relevés, les budgets dégagés, certes, malheureusement, n’atteignent que le cercle fermé des "amis des amis" sous des prétextes fallacieux que notre déontologie de journaliste nous empêche d’énumérer.

Il est fort regrettable que lorsque l’on s’associe à ses amis pour marcher ensemble et qu’on atteint difficilement sa destination, pourquoi ne pas choisir également de considérer les critiques un tant soit peu pour voir si elles ne nous aideraient pas à atteindre notre destination.

Actuellement, la dynamique informationnelle suppose un autre concept de la presse, puisque nous ne sommes plus en vase clos. Un article publié à Lomé est vécu en directe à New York, à la seconde qui suit. Ignorer cet aspect, en ne prenant pas les choses dans le bon sens, alors même que nous sommes indépendants de la communauté internationale, assurons-nous que nos quottes de popularités vont ressentir les impacts.

 

L’action à la redevabilité

On était à ce stade lorsque la Cellule Climat des Affaires (CCA) mise en place le 29 septembre 2017 par décret, a été officiellement investie le 30 janvier 2018, comme une réponse donnée en théorie. Mais dans la pratique, il y a du chemin à faire. Cette prise de conscience à elle seule démontre une bonne disposition psychomentale qui aimante toutes les forces vives susceptibles de dégager des vibrations positives à la construction de l’édifice nationale. Mais il faut de la méthodologie.  Bien vrai qu’antérieurement, il a été légiféré des textes de loi autorisant la presse à l’accès à l’information. Aujourd’hui, il s’agit d’une open source d’un contact permanent qui se crée pour alimenter les rédactions.

Madame Johnson Ablamba Sandra, la Coordonnatrice Nationale de cette structure dont la charge d’œuvrer à l’amélioration du climat des affaires à travers une meilleure coordination des structures des institutions intervenant dans le secteur, s’octroie la particularité d’ouvrir une plateforme de formation et d’information entre les hommes et femmes de médias et les responsables des institutions clés, afin de permettre une interconnectivité, et que de ce rapprochement, les renseignements justes et honnêtes puissent être servis à la population. Un acte salutaire à plus d’un titre, vu l’ampleur caractériel des échanges  durant cet atelier de trois jours (du 21 au 23 Février 2018) organisé à cet effet à Lomé, regroupant plus d’une centaine d’organes de presse.

Objectif : mettre à la disposition des journalistes des données fiables et effectives sur les réformes réalisées par le gouvernement et aussi les défis à relever. Le thème retenu : « Climat des affaires au Togo : Concepts, réformes et perspectives ».

Trois jours d’intenses activités consacrés à 7 thématiques : le transfert de propriété, la création d’entreprise, l’obtention de permis de construire, l’accès à l’électricité, l’exécution de contrat, le commerce transfrontalier, le paiement d’impôts et taxes et l’accès au crédit.

Au-delà des discussions sur les difficultés des journalistes à accéder à l’information, ou à approcher les personnes ressources sur des constats et problématiques spécifiées, l’occasion a été donnée pour tisser des contacts et lier des partenariats en vue d’une approche facile et fluide des hommes de médias aux institutions en charge.

Dans le domaine foncier, il est à constater que des réformes conséquentes ont été entreprises courant les trois dernières années par la Direction des Affaires Domaniales et Cadastrales (DADC) dans le but de concourir à un épanouissement des activités et améliorer le climat des affaires au Togo. Il s’agit de la réduction des droits d’enregistrement qui est passé de 5% à 2% de la valeur du terrain, de la numérisation de la quasi-totalité des titres fonciers, la réduction du délai de délivrance des états descriptifs (48 heures contre 7 jours il y’a 1 an), la réduction drastique des délais de mutation totale et s’établissent à une moyenne de 20 jours, alors que cette moyenne était de 30 jours en 2016…

A la date du 31 décembre 2017, le nombre total de titres fonciers numérisés s’élève à 43880 sur les 46183 émis.

En outre, la mise en place d’un Bureau de Transfert de Propriété (BTP) a été effective depuis le 14 décembre avec un personnel disponible. Notons que les informations sur les plans cadastraux et titres fonciers est disponible et accessible à tout citoyen. 

La deuxième journée, ce jeudi 22 février a été consacrée aux réformes dans la création d’entreprise notamment la nouvelle loi de finances 2018 qui supprime les droits d’enregistrement (2% du capital pour les apports en numéraire, et 4% des apports en nature) et de timbres (1500 la page sous seing privé et 1000 par acte notarié).

De plus, le capital social et la part sociale sont désormais librement fixés par les statuts, alors que ce montant était de un million avant 2014. L’exonération de la taxe professionnelle unique à la première année de création, et la réduction des frais de publication de 62 000 à 1000 depuis novembre 2017 sont entre autres des acquis des reformes effectuées pour faciliter la création d’entreprise.

Aujourd’hui, les frais de création d’entreprise qui étaient de 206.000f il ya quelques années, sont passés à 30250f, avec la possibilité de retirer la carte d’opération en 24 heures. Et les frais de déclaration d’entreprise, 1000 sur le site du centre de formalité d’entreprise, www.cfetogo.org.

Pour la troisième journée, les discussions ont tourné autour du commerce transfrontalier, le Doing Business, et les avantages liés à la mise en place du Guichet Unique pour le Commerce Extérieur au Togo (GUCE), entre autres la sécurisation des recettes de l’Etat et des acteurs, l’accélération du temps de passage, le paiement en un point unique, la dématérialisation des documents et procédures, la traçabilité des opérations et des marchandises, l’amélioration de la productivité. Les acteurs concernés : le commissariat des Douanes et des Droits Indirects, le Port Autonome de Lomé, la Société Aéroportuaire de Lomé-Tokoin, les transitaires CAD, les agents consignataires compagnies maritimes, les compagnies aériennes, les terminaux, les transporteurs, banques, les ministères qui délivrent des autorisations à l’importation et à l’exportation, la liste n’est pas exhaustive… Ces différentes réformes ont permis une augmentation de 19,45% (2014-2015) en revenus douaniers, une accélération du temps de passage des conteneurs (-30% de 2015 à 2017), une réduction des déplacements, des frais financiers et une plus grande célérité…Tous ses efforts sont à mettre à l’actif de la SEGUCE Togo, dont le Directeur Général s’est personnellement déplacé pour échanger avec les professionnels des médias.

Une disponibilité fortement appréciée par les participants en général et L’œil d’Afrique en particulier, même si, pour sa part, votre journal a déploré qu’à la récente foire de Lomé, le port de Cotonou s’est déplacé pour faire informer sur ses différents services, alors que sur la même foire de Togo 2000 en décembre 2017, le port du Togo a brillé par son absence. N’est-ce pas un déficit communicationnel, une absence de compétitivité communicationnelle, maillon important du marketing ?

Mais pour l’heure, un franc succès a caractérisé la clôture de l’atelier de formation et d’information à l’endroit des médias sur le thème « climat des affaires au Togo : concept, reformes et perspectives », sur une note de satisfaction de tous.

YERIMA Amidatou

+228 97079644 - 90214293

 

 

 

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