Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
L'OEIL D'AFRIQUE

Togo: L’accès et la jouissance de la femme à la terre dans le contexte de l’orpaillage

12 Mai 2022, 09:31am

Publié par L'OEIL D'AFRIQUE

Togo: L’accès et la jouissance de la femme à la terre dans le contexte de l’orpaillage
 Togo: L’accès et la jouissance de la femme à la terre dans le contexte de l’orpaillage

 

L’Oeil d’Afrique, le 10 Mai 2022
+22890214293/92178279

Les terres cultivables pensées initialement être destinées aux activités champêtres, facteurs de réduction de la pauvreté des femmes par leur autonomisation, à travers le droit d’accès équitable à l’héritage foncier, cette faculté établie par le cadre juridique au Togo, est à nouveau sous dérèglementation.

La règle dans un moment est de faciliter la disponibilité des terres arables aux femmes dans le but qu’elles les exploitent à coûts réduits, en y cultivant à leur propre chef et en disposent des revenus. C’est sans compter avec la nouvelle découverte des sites aurifères sur ces terres, dont les potentielles en minerai étaient jusqu’à une date récente, peu convoitées.

Cette nouvelle découverte change dorénavant la règle et compromet la qualité des terres dont vont hériter les femmes.

La ruée vers l’orpaillage a-t-elle donné plus de valeur marchande aux terres cultivables, à telle enseigne que la donne semble changer en matière d’accès de la femme à la terre?

En effet, la réforme minière au Togo insiste sur la formalisation des exploitations minières artisanales et à petites échelles (EMAPE) afin de mieux les accompagner. Mais le constat réside dans le fait qu’en matière d’orpaillage les femmes en général sont reculées dans le creusage, le ramassage ou le lavage de sable.

La liste des propriétaires terriens majoritairement masculinisée

Sur la liste des parties prenantes à cette activité, la liste des propriétaires terriens est majoritairement masculinisée. Ce qui est surprenant, lorsqu’on sait le nombre de femmes qui participent à l’orpaillage, dans ces zones. Même l’expression utilisée pour désigner les propriétaires terriens est masculinisée : ” les terraintiers”

Ce qui pose à nouveau la problématique de l’accès de la femme à la terre, étant attendu qu’on ne saurait dire que dans toutes les régions où s’exerce l’orpaillage (région des plateaux, région centrale, région de la Kara), la femme n’ait pas droit à la terre.

Peut-on être amené à croire, que le regain d’intérêt que suscitent de nouveau les terres, du fait de la consistance et de l’immédiateté des gains que procure l’orpaillage, redéfinisse la règle du jeu, cette nouvelle donne qui laisse de côté les femmes lors du partage des héritages terriens ?

La stigmatisation
Le comble, même si parcelle terrienne, il faut octroyer à la femme, celle-ci se retrouve avec la portion ayant été préalablement utilisée pour des exploitations…ce qui réduit le rendement des activités agricoles, les parcelles étant inadaptées pour certaines cultures…

Commenter cet article