Médias et Gouvernance sanitaire

Quelle forme de communication pour une santé mentale des populations dans les zones exposées aux vulnérabilités des pandémies?

L'Oeil d'Afrique, le 04/09/2021

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Les informations sur la prolifération des maladies transmissibles sont elles-mêmes sources de malaise capable d'aggravement des sensibilités des personnes face à la résistance aux agents pathogènes. Dans un autre sens, ces informations, une fois retenues par les populations, ne facilitent pas les mesures préventives.

Dans le cas de la "no regret policy", récemment entre la Côte d'Ivoire et la Guinée, une information sur la circulation de l'ebola a fait rage, de sorte que des populations ont été alarmées sans pour autant être capables de sortir des traumatismes liés seulement à la peur d'une présence du virus dans les zones indiquées. Des personnes ont été vraisemblablement sous la peur. Des craintes en l'absence d'évidence ont rendu plus malade une bonne partie de la population, avant même que des analyses croisées venant d'autres laboratoires ne viennent informer de l'absence du virus Ebola en Côte d'Ivoire, la diffusion de cette information sur le plan de la déontologie journalistique est qualifiable de poursuites. Encore que, dans ce cas précis, c'est l'autorité même qui est responsable de cette première déclaration, et qui la justifie par les mesures qui ne sont pas au départ annoncées dans l'information, mettant ainsi le professionnalisme des médias en cause.

Il revient donc pour un journalisme véritable, de trouver les meilleurs outils pour l'encadrement de la diffusion d'informations sanitaires, recommandent les professionnels du métier.

Depuis l'apparition des maladies à virus, la force des médias qui doit être la recherche des preuves évidentes avant toute publication, est en passe de disparaître. Ce, parce que les organisations de santé en décident autrement. Le rôle regalien de chien de garde que doivent jouer les médias en fouillant, passe désormais pour un rôle de chien d'accompagnement, entrant dans la logique de communication pure. Ce qui n'est pas *"du journalisme* ".

L'équilibre de l'information qui voudrait que toute information avant d'être publiée soit confrontée à des preuves contradictoires n'existe plus, sous la peur d'être tenu pour responsable de supposée la mortalité des populations, en cas de déficit de prévention par les médias.

Ainsi, les informations vont dans tous les sens, et sans le savoir s'écartent des fondamentaux du journalisme, la *règle d'or* .

La mise en cause de protocoles de protection n'est pas discutée dans les médias, et ce n'est pas pour autant que ces protocoles sont exempts de critiques. C'est une gajure pour un média de contester la faiblesse des protocoles de protection. En exemple le joueur Lionnel Messi qui se présente sur un terrain de jeu du PSG, bourré de milliers de ses supporters et fans, sans respecter les mesures de distanciation...

Dans les aéroports, des protocoles sanitaires mis en place convainquent les journalistes sans qu'ils en aient les preuves...et pourtant persuadés que cela fonctionne à merveilles.

Dans les deux cas, la situation est vraiment allertante. Aujourd'hui, l'information sur la COVID19 est si sensible qu'elle terrorise tout le monde.

Sans pour autant connaître la nature des vaccins, les journalistes peuvent-ils se donnent les moyens d'informer ou de confirmer leur efficacité?

Sur toute la chaîne de procédure, les médias sont écartés du droit de regard sur la gestion de la crise sanitaire à la covid19. Que cache cette opacité que couvent les médias ?

Il est temps de revoir ensemble les moyens de lutte contre la Covid19, avec la mise en place de véritables coordinations mondiales de médias sur la gestion de l'information sanitaire, et de prendre les mesures nécessaires pour évaluer la pollution morale et psychologique causée par des informations liées à une gouvernance peu probable de la crise sanitaire dans le monde.

L'OMS et les médias spécialisés en santé se retrouvent dans les jours prochains pour la mesure de la cause. Nous y reviendrons.

Expert Ayegnon Kossi

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