Elan de couleurs au Togo

Le SYNATO fait un bilan du secteur culturel

Un monde en couleur embaume l’esplanade du CASEF, ce samedi 1^er Avril 2017. Il s’agit d’un rassemblement d’artistes de toute obédience, issus du Syndicat National des Artistes du Togo (SYNATO), en concertation après 41 jours d’activité pour faire le bilan de leurs prestations. Dans cette salle CEDEAO, personne ne pouvait espérer y voir un melting-pot, preuve d’une révolution doucereuse opérée dans l’esprit du togolais, quant on sait que ce peuple, soumis à l’agressivité des cultures sans sponsor qui épuisent les artistes en argent et en santé, tente de sauver son art tant bien que mal. Madame Sodji ne nous dira pas le contraire.

Différentes délégations venues de toutes les contrées, du nord au sud, se sont donc retrouvées pour faire une auto-évaluation de leur performance artistique. Des prestations culturelles d’Aného à Kara, passant par Kpalimé, Tsévié, Atakpamé, Anié, Blitta, et Sokodé, sans oublier les groupes folkloriques de Lomé, la capitale, les spectateurs ont été émerveillés par les talents non moins cachés de cette jeunesse dont le Chef de l’Etat, a reconnu le mérite d’être promue au rang des fonctionnaires, par l’adoption du décret fixant modalité d’application du statut, le 23 mars dernier.

Ainsi, prenant la parole, le Secrétaire Général du SYNATO, n’est pas passé par quatre chemins pour appeler les artistes à se professionnaliser, et se montrer dignes de la confiance exprimée et manifestée par les autorités. REDAH Batenga Koudéma, puisque c’est de lui dont il s’agit, a clôturé son allocution en lançant une adresse à l’endroit des gouvernants pour solliciter, selon ses propres termes « un accompagnement stratégique afin de permettre plus de professionnalisme à travers des financements plus accrus des fonds de garantie des différents partenaires ».

On peut noter aux côtés du Secrétaire Général du SYNATO, la présence effective du représentant de la francophonie, qui a réceptionné pour la circonstance, une peinture originale réalisée sur les lieux par une dizaine d’artistes peintres, en l’honneur de l’esprit d’union et de solidarité, incarné par le syndicat.

Répondant à la préoccupation de l’indépendance financière de l’artiste togolais, le SYNATO voudrait dorénavant servir de garantie et de pont entre les acteurs culturels et les partenaires financiers, et travailler à ce que l’artiste togolais soit à la hauteur des grands enjeux liés à son métier tant sur le plan national, régional, qu’international.

L'Oeil d'Afrique

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