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L'OEIL D'AFRIQUE

Vision minière africaine dans sa phase pratique Aliko Dangoté va transformer le phosphate togolais en engrais

9 Novembre 2019, 16:51pm

Publié par L'OEIL D'AFRIQUE

Vision minière africaine dans sa phase pratique
Aliko Dangoté va transformer le phosphate togolais en engrais

 

L'OEIL D'AFRIQUE, LE 09 Novembre 2019

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Le contrat de la première usine d’engrais entre le 1er homme d’affaire africain sur le premier plus grand gisement de phosphate du monde signe avec le TOGO  ce 07 novembre 2019 au prix d’énorme engagement visant à la transformation locale des ressources minières.

Alors que la question de la transformation locale des ressources minières faisait  l’objet d’un grand débat lors du Forum régional de redevabilité sur le secteur minier dans la région de la Kara, à 412km de Lomé, une rencontre débutée le 06 Novembre pour prendre fin le 07 Novembre 2019 au Palais des congrès de Kara, avec la pleine participation de sept préfets de la région notamment le Préfet de Binah ATABA Abalounorou, Préfet de Bassar BONFO Faré, Préfet de Kéran DOUTI N’Sarma Mabiba, Préfet d’Assoli OURO-GOUROUNGOU Horoumla, Prefet de Dankpen CE Gnakou Alowegnim, Préfet de Doufelgou ZATO Djobo K., Prefet de la Kozah BAKALI Hèmou.

A la suite de la présentation du module sur la politique minière par le Chargé de  mission du ministre des mines et des énergies qui fait l’état des lieux du secteur, les forces et faiblesses, avec les projections, interpelé sur la question de l’aspect  de la transformation des ressources du sous-sol, DAKPUI KALETI déclarait en substance : les discussions de haut niveaux sont en cours pour trouver des  solutions.-Aussi  a-t-il précisé que la transformation locale des nos ressources est sujet de préoccupation majeure pour les plus hautes autorités en vue de capter des valeurs ajoutées sur toute la chaîne de la filière de phosphate.

Comme par magie, l’information sur lesdites tractations en cours pour l’effectivité de la transformation de matières premières dans la région, n’a pas  tardé à s’officialiser, ayant été confirmée le jour même de la fin des travaux du  forum, par le conseil des ministres.

En effet, le contrat portant transformation du phosphate togolais par la première usine d’engrais venait d’être signe avec le puissant homme d’affaire, Dangoté Aliko, PDG du Groupe Dangoté.

Pour le Togo, ce contrat vient confirmer la place de choix, accordée par ce pays aux investissements directs étrangers, et une récompense pour le pays tout entier qui  se consacre à des réformes en profondeur dans des cadres réglementaires tels que, les indicateurs de Doing Business, la mise œuvre de l’ITIE, l’adoption d’une politique minière identifiant les faiblesses du secteur, et l’existence d’une étude stratégique pour renforcer les piliers de la gouvernance du secteur, tenant compte des axes stratégiques.

Ce contrat, selon l’opinion, vient à point nommé, quand on sait qu’au cours des fora de redevabilité organisés par le Projet de Développement et de Gouvernance Minière (PDGM) dans les différentes régions du Togo, les parties prenantes ont toujours évoqué le besoin de voir les ressources minières du Togo se transformer au plan africain, une démarche qui répond bel et bien au besoin de financer le développement par l’exploitation minière.

La transformation des matières premières du sous-sol africain par les compétences locales a un impact non négligeable sur le prix de vente des matières par les Etats africains. Le contraire a été déploré et fait parler de la dépréciation des termes de l’échange au détriment des Etats dont le sous-sol est pourtant riche, les populations vivant dans la pauvreté.

Pour mettre fin à cette pauvreté, les états africains se sont engagés dans un processus dénommé "vision minière africaine", processus qui vise à ce que les produits issus du sous-sol soient transformés de façon régionale ou continentale (en Afrique), afin d’éviter que les prix de ces matières ne subissent à l’exportation les dures réalités du marché international où c’est les acheteurs qui fixent le prix, tant les intermédiaires sont nombreux.

C’est donc pour pallier cette situation, que le Togo opte pour faire transformer son phosphate dans la sous-région. De l’extraction jusqu’à la production finale,  les informations sur la chaine des valeurs des industries extractives seront disponibles, ainsi que tous les volumes des matières premières exportées et également les valeurs perçues, ce, au nom de la transparence.

Le Nigeria et le Togo se retrouvent aux seins de la CEDEAO, adoptent et suivent  les  mêmes  codes  miniers, dans le cadre de la gouvernance minière. Les deux pays sont inscrits comme pays membre de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), ils sont donc tenus au respect des principes de la transparence qui implique la rationalisation de toutes les institutions clefs intervenant dans le secteur minier (en cours) tel que prévu par le projet PDGM, l’existence de structures de lutte contre des actes de nature à compromettre la transparence des comptes, tel que la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA)…

D’un autre point de vue, l’office togolais de recette serait assez remarquablement intéressé de voir prospérer le secteur des affaires et aussi l’existence de fora sur l’économie. Le secteur minier porte à croire à un bon engagement des politiques à préserver les intérêts des parties prenantes, un ensemble d’élément présageant des jours meilleurs pour le développement du pays.

Rappelons que le contrat qui vient d’être signé entre l’Etat togolaise et Aliko Dangoté ne concerne pas uniquement le phosphate mais prend aussi en compte les constructions d’usines de ciment par le même groupe.

Blaise AYEGNON

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