Domination du monde par les GAFA, L’enjeu est ailleurs

Domination du monde par les GAFA

L’enjeu est ailleurs

L’ŒIL D’AFRIQUE, le 11/08/2021

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Le monde des données numériques et programmes informatiques progresse à la vitesse lumière. Le pays le plus puissant de demain ne sera plus exclusivement sur les index des indicateurs de performance actuellement d'usage. Les capacités numériques individuelles des citoyens à exploiter le monde numérique doivent immanquablement jouer.

Ainsi, les pays se dotent de meilleurs moyens pour exister, les outils se développent et leurs expressions phagocytent les pratiques traditionnelles. Dans le monde des médias, la communication traditionnelle est réduite à une formalité, les moyens de paiement changent, les échanges de courriers par la poste ont vu leur volume réduit.

Le plus compliqué : beaucoup de personnes sont bien conscientes du changement, mais ne prévoient pas leurs impacts en se dotant des compétences nouvelles indispensables pour être à ce rythme qui est devenu un impératif de sécurité. A défaut de le faire, les moins nantis en compétence s’adresseront à leur concurrent pour sauvegarder leurs données sur son serveur. La suite, ce concurrent possède ainsi toutes vos données et d’un jour à l’autre et au besoin, il pourra bien s'en servir à votre détriment.

Aujourd'hui, bon nombre de territoires virtuels se créent. Des citoyennetés virtuelles également. Au détriment des Etats Nations réels. Certes, cela a l’avantage pour les plus compétents, mais pour les plus fragiles, les retombées sont nulles et négatives.

En exemple : un citoyen africain peut posséder une existence légale, grâce à Internet, sur le continent américain, faire des affaires avec des adresses légales sur le continent américain, faire des transactions, avec des sociétés extérieures à l’Afrique sans payer un rond au contribuable africain.

Ce qui défavorise globalement les Etats africains qui n’ont aucun moyen de contrôle sur les systèmes informatiques, aussi bien pour s’en servir à leur avantage.

Alors comment y remédier ?

Une seule solution : il faudrait se mettre au rythme de la nouvelle technologie. Au cas contraire, le challenge qui attend ceux qui sont à la traîne est énorme. C’est un combat individuel, avant d’être collectif. Il ne s’agit plus de faire la critique inutile, mais d’aller à des solutions aux problèmes réels de l’Afrique.

Sur le plan sûreté, on parle déjà des drones, des robots qui menacent même l’existence humaine et que disposent certaines puissances avec lesquelles les nations africaines prétendent être en compétition…

Sur le plan de l'intelligence, l’artificiel inventé par eux, des programmes sont désormais capables de manipulation de masse, à grande échelle, avec des enjeux multiples.

La projection sur les enjeux de demain doit être faite maintenant. Il est donc temps de changer véritablement de paradigme, et parler de développement…

Au cas contraire, l'avenir, notre avenir serait aux mains des autres, si déjà, il ne l’est. C’est là, l’intérêt relatif à notre véritable souveraineté… L'expérience actuelle le démontre déjà, posez-vous la question de savoir quelles sont les nationalités des dirigeants des grandes entreprises du numérique mondiale, je veux parler des « GAFA ». Attendons de voir. 

Expert Ayegnon Blaise

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