Togo : Projet de Développement et de Gouvernance Minière

Les acteurs impliqués en atelier de restitution

du rapport final de l’EMAPE

L’amélioration des conditions de vie des exploitants miniers artisanales à petite échelle est une préoccupation pour le gouvernement togolais. C’est à ce titre que dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de développement et de Gouvernance Minière (PDGM) au Togo, une étude diagnostique a été diligentée sur toute l’étendue du territoire par un consultant international, étude à l’issue de laquelle un plan d’action a été proposé.

En vue d’une restitution du rapport de l’Etude Diagnostique de l’Exploitation Minière Artisanale à Petite Echelle (EMAPE) à toutes les parties prenantes de la mise en œuvre du PDGM et de recueillir les critiques, apports et avis de chaque acteur, un atelier se déroule ce 27 septembre à l’hôtel Saint Georges de Tsévié. Les résultats de cet atelier devront permettre de planifier les actions et intervention dans le cadre de l’élaboration du plan d’action 2018 dudit projet.

Selon le Directeur Général des Mines et de la Géologie (DGMG) Marcel Sogle, cette rencontre est à l’actif de la 6^ème sous-composante de la composante A du PDGM dénommée exploitation minière artisanale. Une fois que le Togo a été déclaré pays conforme par l’ITIE, des actions concrètes doivent être menées sur le terrain par les acteurs du secteur minier pour pouvoir être en conformité avec les exigences d’où le besoin de renforcement de capacité en terme de formation et de mécanisme de gestion du secteur, se fait sentir.

Sebabe Agoro, Président du Comité de Pilotage du PDGM estime quant à lui que cette étude vient à point nommé pour faire l’état des lieux de l’exploitation minière artisanale et ressortir les insuffisances et les dégradations environnementales et sociales jusque-là observées dans le secteur. L’accent est mis sur l’orpaillage et le diaminage.

Pour Kokou Didier Agbémadon, Coordonnateur National de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) au Togo, l’EMAPE est une recommandation de l’ITIE dans le soucis de formaliser le domaine afin de mesurer l’importance économique et sociale des activités sur l’exploitation artisanale et à petite échelle.

Pour sa part, Nestor Kossi Adjinou, Point focal de la composante n°A6 affirme que cette étude contribue à cerner le secteur d’exploitation artisanale et à petite échelle et devrait aider à ce que d’une part, les exploitants arrivent à vivre de leurs activité, et que d’autre part l’Etat puisse réglementer ce secteur et minimiser les impacts sur l’environnement.

Les recommandations issues de cet atelier dont les participants sont issus des plusieurs Ministères (des Mines, de la sécurité, action sociale), de l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE), des ONG, et certains représentants de la société civile, seront mises dans une feuille de route budgétisée pour sa mise en application dans les mois à venir.

Rappelons que le Projet de Développement et de Gouvernance Minière (PDGM) bénéficie d’un crédit de la Banque Mondiale à hauteur de 15 millions de dollars pour sa mise en œuvre.

Kossi Blaise Ayegnon

L’Oeil d’Afrique

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