Appel à souscription au capital de la compagnie SEALINK

Transport maritime :

fluidité – sûreté – commodité

des biens et des personnes

L’ŒIL D’AFRIQUE, le 07 Mars 2018

A la suite d’une longue session tenue le 06 mars dans les locaux de la BIDC par le Conseil d’Administration du projet SEALINK, une réunion de sensibilisation des acteurs du public et du privé se tient actuellement dans la salle de conférence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT) pour vanter aux yeux des investisseurs togolais les mérites de ce projet né le 17 Octobre 2016, au lendemain du sommet de l’Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritime qui a débouché sur la signature d’une charte sur la sécurité maritime paraphé par près de 18 chefs d’Etat.

En fait, la création de la compagnie régionale maritime nommée SEALINK répond au désir de doter l’Afrique de l’ouest et centrale, ce, sur la base de l’expérience de la banque transnationale (ECOBANK), d’un moyen simple, pratique, fiable pour le transbordement des marchandises et des personnes, à coût réduit, dans le confort et en toute quiétude. La compagnie aura pour mission de relier les capitales situées le long de la côte ouest africaine avec une extension sur le Cameroun et le Gabon en Afrique Centrale.

La Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Afrique de l’Ouest (FCCIAO) et Nexim Bank Nigéria, porteurs de ce projet, estiment avec ce projet pouvoir atteindre annuellement en moyenne 1560 camions, 3060 véhicules, 2160 conteneurs et 45000 passagers.

Ce qui aura un effet considérable sur le trafic routier, réduira sérieusement les accidents routiers, préservera par la même occasion l’état des infrastructures routières existantes, résoudra les difficultés liées au manque d’infrastructures routières, tout en créant des emplois.

Ainsi, le Togo a la chance d’accueillir ce 7 mars 2018, le démarrage de la tournée régionale de sensibilisation des acteurs et investisseurs privés en faveur de la mobilisation des fonds pour la mise en œuvre de ce projet d’envergure évalué à 100 millions de dollars dont 40% libéré sous forme de prêt, 60% en capitaux propres (répartis comme suit : 36% soit 36 millions pour l’Afrique de l’Ouest et 24% soit 24 millions pour l’Afrique de l’Est). Ces capitaux propres sont répartis entre les Etats de la sous-région au prorata des PIB, d’où 500 mille dollars par pays.

Les hommes d’affaires togolais sont vivement sollicités, à cet effet, par le Président de la FCCIAO, MEBA Germain en sa qualité de Président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Togo (CCIT) de se mobiliser pour l’acquisition des parts sociales dont le montant est fixé à environ 150 mille francs cfa (146875fcfa), préalable nécessaire au démarrage du projet SEALINK considéré comme communautaire et fédérateur, et qui reçoit l’assentiment des chefs d’Etats de la CEDEAO et de l’UEMOA, soutenu par la BAD, la BOAD, Transimex Cameroun SA…

Déjà, trois routes ont été développées : la route Lagos-Douala, la route Lagos-Abidjan, et la route Dakar-Pria.

Après Lomé, la tournée de sensibilisation se poursuivra sur Cotonou, Lagos, Abidjan, et Ouagadougou afin de voir finalement le projet SEALINK être porté sur les fonds baptismaux.

Pour le Ministre togolais des infrastructures et du transport, qui s’est fait représenter pour cause de conseil de ministre, le projet SEALINK fait partie des pôles stratégiques de développement et d’intégration économique de la sous-région, traduira la volonté politique des différents Chefs d’Etats de la zone d’une coopération Sud-Sud réussie en vue d’accroitre les échanges entre les pays prenant part, donner plus de visibilité et de viabilité aux affaires.

Ce projet aura la qualité d’impacter positivement les Etats membres sur le plan social (réduction du chômage, création d’initiative privé, d’entrepreneuriat) et économique (rentable par l’augmentation des flux de marchandises, une opportunité de diversification de portefeuille des investisseurs), avec pour capacité de faire sauter les barrières frontalières, comme l’a évoqué dans son introduction le Directeur Exécutif de FEWACCI : « la capacité des marchés régionaux à croitre et à être compétitifs à l’échelle mondiale dépend, en grande partie, d’un marché intra et inter régional efficace et sans barrière »

Pour l’heure, l’espérance est à mise sur pied effective de la compagnie maritime SEALINK pour le grand bonheur des populations.

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