L’ONG Les Amis de la Terre dit oui aux énergies renouvelables

Mettre les meilleurs gages pour un

bon démarrage de l’exploitation

de l’hydrocarbure au Togo

L’ONG Les Amis de la Terre dit oui aux énergies renouvelables

L’ŒIL D’AFRIQUE, le 12 Octobre 2018

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La côte togolaise renferme du pétrole, des réserves ont été trouvées en bloc, identifiées. Mais attention ! Ces réserves ne sont pas à ce jour exploitées. « Toute exploitation de pétrole nécessite la mise en place des infrastructures pour le torchage du gaz issu du traitement », affirme Kpondzo Kwami Dodzi, Chargé de Campagne à l’ONG "Les Amis de la Terre" (ADT) lors de la journée d’action contre le changement climatique organisée ce 11 Octobre 2018 au siège de ladite institution à Lomé.

Les échanges ont tourné autour du thème de la journée : « Non aux énergies fossiles, oui aux énergies renouvelables ». Se basant sur une étude prospective réalisée à Doévi Kopé, Gbétsopé, et Katanga, des quartiers de pêcheurs considérés par le projet comme vulnérables, sur un échantillonnage de 22000 pêcheurs, pour avoir leur avis sur les potentiels impacts que pourrait avoir l’exploitation du pétrole sur la biodiversité, et les moyens d’existence de la communauté, le pétrole découvert par la compagnie ENI étant en offshore, c’est-à-dire en haute mer, l’ONG se dit toujours sur la préventive, au vue des multiples conséquences désastreuses observées dans les pays voisins (le Ghana, le Niger, le Nigéria) sur la vie socio-économique et psychique des populations, et sur l’environnement.

Rappelant la loi du 24 Juillet 2018 votée et adoptée par l’Assemblée Nationale et promulguée par le Chef de l’Etat le 08 Août 2018 portant sur la promotion des énergies renouvelables, l’ONG Les Amis de la Terre reconnait les efforts consentis par le gouvernement en faveur du renforcement de la résilience des populations contre les changements climatiques, soutient les forces de cette loi en disant « oui aux énergies renouvelables » mais prévient sur les impacts négatifs des énergies fossiles comme le pétrole et la houille dont l’exploitation entraine sur la population des dégâts considérables.

Les Amis de la Terre exhortent en revanche les gouvernants à tourner davantage leur regard vers d’autres secteurs porteurs comme la pêche, l’agriculture, l’énergie solaire, ou éolienne…

Commentaire

Il faut dire qu’en prévision, vu l’évolution des réformes dans le secteur telles que la mise en place du Projet de Développement et de Gouvernance Minière (PDGM) au Togo, qui peut bien s’étendre au secteur de l’hydrocarbure, s’il venait à y avoir un début d’exploitation, la veille constante de l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE), ajoutée à l’engagement du Togo vis-à-vis de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), norme internationalement reconnue, en plus des politiques écologiques vertes menées par le Togo, on peut s’attendre qu’il n’y ait point d’impact négatif qui découlerait d’une probable ou supposée exploitation à venir.