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L'OEIL D'AFRIQUE

Mise en œuvre du projet EWoH2 par la Konrad Adenauer Stiftung

25 Octobre 2018, 19:07pm

Publié par LOEILDAFRIQUE

 

Les femmes agricultrices en plaidoyer
pour plus de parcelles cultivables et
l’amélioration de leurs conditions
de vie et de travail
Le gouvernement togolais annonce une vaste campagne de vulgarisation et d’appropriation du code foncier et domanial

 

L’ŒIL D’AFRIQUE, le 25 Octobre 2018

+228 92178279

 

La défense des intérêts féminins au Togo fait l’objet d’une rencontre organisée par le réseau Women in Law et Development in Africa (WILDAF)- Togo. Cette rencontre qui a regroupé les paysannes a permis à l’issue de deux jours de travaux de formuler une série de recommandations à l’endroit des autorités compétentes. C’était les 23 et 24 Octobre dernier à l’hôtel Eda Oba de Lomé. Cette activité a été rendue possible grâce à l’appui financier de la Konrad Adenauer Stiftung à travers son projet EWoH2 (Un seul monde sans faim, droit de la femme à la terre).

Elles étaient une quarantaine de femmes agricultrices, venues de toutes les régions du Togo, à montrer leur engouement à la chose féminine lors de l’atelier de plaidoyer des femmes des organisations paysannes pour l’augmentation des terres cultivables et des moyens de production organisé à Lomé par le Réseau WILDAF Togo en partenariat avec la Konrad Adenauer Stiftung. Une rencontre sanctionnée par un document élaboré  pour servir de plaidoyer en vue de l’augmentation des terres cultivables et de l’amélioration des conditions de vie et de travail.

Ce document adressé aux autorités compétentes et lu par Dame Awadé Aubierge en sa qualité de porte-parole, se basant sur les dispositions du code des personnes et de la famille et l’engagement du Togo pour le développement de l’agriculture familiale à l’objectif Faim Zéro à l’horizon 2030, stipule entre autres  (i) l’opérationnalisation des mécanismes de suivi et d’évaluation des politiques nationales agricoles incluant les femmes, (ii) la redistribution équitable des terres dans les zones aménagées ainsi qu’une égale répartition dans les agropoles à venir, (iii) la facilitation de l’accès des femmes agricultrices aux outils de production et de transformation agricoles, (iv) le respect des dispositions du nouveau code foncier et domanial relatives à la succession des femmes (v) le renforcement de l’alphabétisation dans les groupements de femmes agricoles (vi) la mise à disposition des femmes paysannes victimes de litiges fonciers d’une proximité juridique…

La cérémonie de clôture a bénéficié de la présence des représentants du Ministre de la Justice, de celui de l’action sociale et de la promotion des femmes, de l’Ambassade d’Allemagne, et du Directeur de Cabinet du Ministère de l’urbanisme, de l’habitat et du cadre de vie.

Pour Bale Dadjo Mawulé, Présidente de Wildaf – Togo, les résultats visés en initiant cette séance avec pour objectif de faire du droit de l’accès des femmes aux terres, une réalité au Togo et améliorer l’accès aux moyens de production pour les femmes agricultrices des femmes dans leur ensemble ont été satisfaisants.

L’intervention de Domenica Preysing, représentante de l’Ambassade d’Allemagne se résume en une phrase : « …Quand une femme a faim, et qu’elle a de la responsabilité, mieux vaut lui donner de l’avoine et de la terre pour qu’elle subvienne à ses besoins et ceux de la famille ».

Dr Komlan EDOH, Directeur de Cabinet du Ministère de l’urbanisme, de l’habitat et du cadre de vie, lors de son allocution, a affirmé que « l’adoption et le vote d’une loi, ne constitue pas une fin en soi, il faut son application effective et une prise de conscience collective. La réforme foncière nécessite la poursuite d’un certain nombre d’activités qui requièrent l’adhésion et l’appui de tous les partenaires au développement ». Avant d’ajouter, que le gouvernement togolais poursuit inlassablement la mise en place des différents mécanismes pour l’application de la loi. Et d’annoncer qu’une vaste campagne de vulgarisation et d’appropriation du code foncier et domanial est en préparation.

Rachel Amidatou

 

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