Évaluation sociale et environnementale du secteur minier au Togo

Des propositions de mesures de mitigation et de mise en échelle de

priorité des actions sur les impacts

BLAISE AYEGNON, LE 23 MARS 2018

+228 90214293

Un atelier de consultation publique pour retenir de propositions sur les mesures de mitigation des impacts sociaux et la mise en échelle des priorités des actions sur les impacts sociaux et environnementaux, s’est tenu ce 23 mars 2018 à Lomé, après une phase de terrain qui s’est déroulée du 12 au 22 mars 2018.

Le Togo dispose d’énormes potentiels miniers. Pour exploiter durablement et convenablement, il revient de mettre en place une stratégie globale sur le secteur, afin de mieux cerner l’évolution du secteur et en assurer les meilleurs rendements sans compromettre les équilibres environnementaux, ni porter d’énormes dommages à l’ensemble des biotopes.

Il est une première préoccupation de connaître quels sont les potentiels gisements dont regorge le sous-sol togolais. Pour parvenir à un résultat concret, une étude a été menée sur toute l’étendue du territoire par le Cabinet SOFRECO, suite à un appel d’offre lancé par le Ministère des Mines et de l’Energie, par l’intermédiaire de la Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG), afin de pourvoir à son plan d’action relatif aux composantes du Projet de Développement et de Gouvernance Minière (PDGM), un instrument de reforme de haut niveau qui s’inspire de recommandations de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), une norme internationale.

Cette étude a été conduite par Stéphane BOUJU, Expert Sociologue, Docteur Kofi KARA-PIKETTI, Expert en Hygiène Santé Sécurité, Mohammed EL HAKKAOUI, Ingénieur Mine, Docteur Karim FUERY, Expert en Ingénierie Environnementale, cheffe de la délégation.

Cette étude a permis de faire une observation et documentation sur la typologie des ressources minières au Togo : près de 200 millions de tonnes de calcaire, et suffisamment de tonnes de marbre, sans compter plus de 2 milliards de tonnes de phosphate et de potentiels en métaux précieux (or et diamant), en plus d’autres ressources stratégiques.

Il est possible d’estimer les probables impacts que peuvent engendrer son exploitation, ou mieux, de faire en sorte que les exploitations actuelles ne constituent pas des risques énormes au bien-être des personnes, et surtout d’éviter les troubles aux ressources hydrographiques, à la végétation…

Selon les études menées, l’exploitation minière à petite échelle industrielle, comme le cas du phosphate comme le calcaire au Togo, est source de pollution atmosphérique et d’élevation de température dans les milieux de travail, dommageable pour la santé, et aussi favorisant des cas de stress auprès de riverains soumis à la pollution sonore.

Il y’a besoin de prendre des dispositions pour prioriser la mitigation des dommages. La restitution de ce jour, un état des lieux qui montre le bien-fondé de partir sur une meilleure base de prévention, et de protection des sites déjà en activité.

Dans certains cas, la production de l’or peut ne pas exclure l’utilisation des composantes chimiques dangereuses comme le cyanure et le mercure pour agglomérer de fines particules d’or, une hypothèse dans la mesure où le minerai au Togo est plutôt granuleux, contrairement aux pays voisins dont le minerai est en forme fine. L’exploitation de l’or filonnaire ne peut être source de pollution selon les représentants des orpailleurs venus d’Agbandi.

Développer une stratégie permettra d’améliorer non seulement la production et la contribution à la recette publique, comme au Botswana grâce à l’exploitation de l’or, ou la Chine, ayant le monopole sur certains minéraux, tire une large part de sa puissance économique au nombre de ses stratégies proposées : le renforcement de cadre institutionnel, et disposer d’un objectif clair, d’une vision axée sur des stratégies et une bonne pratique de pilotage, mettant en place un mécanise afin que les ristournes attribuées aux collectivités soient bien gérées…

Rappelons que le secteur orifaire est artisanal, avec une certaine absence de définition claire sur le secteur. Ce qui induit un manque de contribution de ce secteur à la caisse de l’Etat, un secteur qui reste informel en dispersion sur l’étendue du territoire, emploie des femmes et malheureusement des mineurs. de les revenus de l’or au Togo, favorise pour certain l’accès à la scolarité. aux sites d’or s’assoient accessoirement le diaminage

Toutefois, l’activité d’orpaillage crée de flux migratoires, mais ne génère pas conséquemment de revenus (… informations recueillies auprès des acteurs…) comme dans certains pays de la sous-région.

Aussi certain que la concentration orifaire n’est pas si importante dans les couches alluvionnaires alors que la recherche de l’or au Togo s’opère pratiquement dans ces sources. Cependant, la production de l’or à partir des filons parait aussi prometteur à condition d’y injecter des ressources pour l’acquisition d’équipement pour la semi-industrialisation. C’est bien un secteur avec très peu d’impacts sociaux négatifs. Mais les gaz à effet de serre émis par les machines concasseuses sont une source de pollution environnementale …

Le secteur est occupé par de personnes pluriactivistes qui, par saison et par région, s’occupent soit du champ ou inversement… c’est le cas dans la région centrale où la variation saisonnière impacte la production… Aujourd’hui, il est impossible d’évaluer la production de l’or au Togo en l’absence d’étude sur le secteur.

Pour le Professeur Agbossoumonde, des documents et sujets, objets de thèses disponibles à l’université de Lomé sauraient au besoin servir de source d’information, et a suggéré aux experts, dans la mesure du possible, d’établir un tableau analytique mettant un rapport le volume produit, ce, en fonction de la durée d’exploitation.

Une baisse de production qui parfois oblige à la reconversion et bien des situations qui demandent une reconversion. On évoque que la pratique propitiatoire animiste intervient dans les recherches. Selon que des jours soient déclarés favorables par les esprits, les exploitants peuvent se rendre sur le site. La production de l’or d’origine filonnaire est pourtant prometteuse au Togo.

En ce qui concerne, l’exploitation de sable, les participants ont souhaité qu’une évaluation des impacts soient faite afin que de mesures appropriées puissent permettre d’éviter la délinquance qui s’installe dans le secteur, où des exploitants détournent le lie des cours d’eau en extrayant anarchiquement du sable, …

En proposition de mesures de mitigation, suite à l’observation des parties prenantes, mettant en relation les différents éléments de la nature en commençant par la restauration des sols, prenant en compte que les végétaux sans eau n’existent pas.

Au Togo, le secteur de l’exploitation minière est en restructuration et deviendra si tous les facteurs énumérés sont mis en œuvre…

Quelles sont les grandes lignes de comportement à adopter ? Il est donc besoin de prévenir les frustrations et faire valoir ce secteur sans pour autant créer trop de préjudices par la prise de mesures résilientes avec la co-participation de l’Etat et l’implication des parties prenantes, mais dans la logique de développement locale qui rend les populations locales indépendantes afin de garantir la paix en matière de développement minier.

La rencontre de ce jour qui a vu la participation d’une centaine de personnes, a été une occasion de partage de connaissance entre les acteurs multisectoriels intervenant à tous les niveaux de la production minière. C’est afin d’avoir la contribution des uns et des autres, aussi pour rendre effectifs les projets sociaux et l’affectation, en l’absence d’interlocuteur avec les communautés pour comprendre les besoins, et mener des actions de réparation que cette initiative a été prise.